Nous partons enfin direction la Franche Comté dans l’intention de découvrir les parcours mythiques de la Loue et du Doubs, après plusieurs tentatives gâchées par un temps trop pluvieux.. C’est parti pour 6 heures de route..

 

 

Après avoir passé Besançon et ses remparts, direction le célèbre petit village d’Ornans.. A son entrée une belle Fario « de plusieurs tonnes » nous acceuille dans sa chute..

 

 

Il est tard, en longeant la Loue pour rejoindre notre gîte à Mouthier Hautepierres, nous faisons quelques haltes auprès de la rivière afin de capter quelques activités en surface..

 

 

Nous scrutons la surface de l’eau sur le joli petit pont du village de Lods.. Sur la partie avale c’est la fête.. Les poissons s’en donnent à coeur joie.. leurs tailles tournent toutes autour de 35 à 60 cm..

 

 

Je suis bien sûr très impréssionné de mon premier contact avec cette rivière.. la qualité et la quantité piscicole est bien au rendez vous.. Seul hic, la partie avale du pont est en réserve.. et alors que la partie amont du pont est ouverte à la pêche, je distingue quelques poissons mais sur le fond de l’eau.. très dure à pratiquer.. comme quoi les poissons ne sont pas fous.. Lol !

 

 

Après une nuit hantée par ces gros poissons, au petit matin direction le bar du village pour obtenir le droit de pêche pour la journée.. et là surprise.. en m’informant de la réglementation, le secteur de la source de la Loue jusqu’à Ornans est interdit en nymphe mais autorisé aux vaironeurs et aux toqueurs..bizarre..mais bon je suppose alors que les gobages doivent être présents toute la journée..

 

 

Il est enfin temps de trouver un spot à pêcher.. autre surprise les accès autorisés à la pêche accessibles sont difficiles à trouver pour quelqu’un de l’extérieur.. trop de parcours privés, de propriétés privées, et de réserves (et d’orties dixit Nath)..

 

 

Nous trouvons un petit chemin menant à la rivière s’ouvrant sur un joli parcours de pêche.. La rivière est effectivement magnifique et la quantité de salmonidés est vraiment très impressionnante.. seul hic, il fait très chaud et les poissons ne sont pas en activité de surface.. donc je ne vois pas comment la pêche en sèche peut bien être pratiquée avec des individus collés sur le fond..

 

 

Il faudra attendre le début de la soirée pour voir les premiers gobages à la surface et enfin donc pêcher correctement en sèche des poissons de tailles moyennes.. Ce fut une première journée assez frustrante vu la quantité de poissons au fond de la Loue.

 

 

Le lendemain matin, en partant découvrir le Doubs à Goumois, on se fait une halte à la source de la Loue.. Dans une ambiance grandiose, ce site enchanteur et plein d’histoires nous séduit agréablement..

 

 

Nous voici sur les hauteurs, culminant au dessus du célèbre village de Goumois coupé par la frontière Franco Suisse et traversé par la majestueuse rivière du Doubs.. Le paysage est devenu plus montagneux et la rivière recouverte de renoncules est plus teintée que la Loue..

 

 

En se baladant à la recherche de la carte de pêche, sésame de ma journée, nous tombons sur la carte d’un restaurant proposant une friture de truitelles en entrée.. »c’est qu’il doit y en avoir trop dans les rivières.. » Lol !

 

 

Là encore très surprenant la population d’ombres est pour moi du jamais vu..Ils se tiennent en troupeau les uns derrière les autres tel un ban de barbeaux sur la Dordogne et ça sur quasiment toute la rivière qu’il y est du courant ou pas.. Le soleil tape fort la première heure de pêche en nymphe ne sera pas facile car beaucoup de poissons restent complètement inactifs au fond de l’eau.. mais avec une telle population j’arrive à trouver quelques individus mordeurs.. et les prises se font suivre avec des ombres tous supérieurs à 40 cm et très gras..

 

 

Je laisse tomber les ombres pour aller tenter de leurrer les fameuses grosses truites de la région. Il faut les chercher à l’ombre des arbres autour des rochers et au bord des falaises.. Les poissons sont très difficiles et je n’ai pas de plus de 50 en vue..

 

 

Mais malgré des poissons de taille moyenne pour la rivière, je suis encore surpris par la beauté de leur robe et je pense tenir dans ma main une des plus belles souches de truites en France.. Un plaisir à photographier..

 

 

Il faudra attendre le soir pour trouver une rivière bouillonnante de gobages dus à une grosse éclosion de mouches de mai..

 

 

Bref le séjour de pêche sera de mauvaise qualité en journée du à un temps beaucoup trop chaud ce qui par contre nous a permis de visiter la région et de découvrir entre autre, comme ci dessus les fameuses peintures de Gustave Courbet, natif du coin, amoureux de sa rivière et auteur de « la truite »..

Il est vrai que les rivières du coin ne s’offrent pas à n’importe quel pêcheur venu d’ailleurs, ce qui augmente leur charme mais me laisse frustré par le manque  d’expérience de ces rivières limpides et de  ces poissons  difficiles..

Le souvenir d’Ornans et de sa vallée, du Doubs à Goumois, de chez Samso resteront des moments inoubliables, car partagés avec ma p’tite cherie que je tiens à remercier pour les photos prises pendant mon « acharnement sur ces pauvres poissons » et ce beau cadeau d’anniversaire que tu m’as fait..

 

Matt